“Wow ! I feel nice, like sugar and spice…”

Anis, cannelle, gingembre, muscade, réglisse, poivre voire piment… Autant de parfums jugés entêtants parce qu’associés à des souvenirs sensoriels puissants. Que vous ayez foulé les allées populeuses et chamarrées du Grand Bazar d’Istanbul, traîné vos guêtres d’enfants près du placard à provisions de vos grands-parents ou passé vos dimanches à cuisiner en famille, leur odeur possède une force évocatrice rare. D’autant plus qu’elle est intimement liée à la nourriture – un domaine cher à l’humanité tout entière.

Nul besoin d’être intimidé pour autant. Les arômes qui émanent d’un verre de whisky relèvent – comme ceux d’un verre de vin – de la nuance. Un grand Bourgogne tirant sur le cuir et les notes animales n’a jamais rebuté personne, et n’est jamais apprécié que pour ce qu’il est vraiment : un produit de la vigne. Il en va pareillement du whisky, qui reste avant tout une eau-de-vie de céréales, offrant parfois un subtil sillage épicé provenant de son élevage en fûts, mais qui reste centrée sur sa matière première.